PROGRAMMATION : 2014 — 2018
PUBLICATIONS
LIVRE VOL 2 – ENTRETIENS
— 14€50
Édition Confluences
mars 2020
en vente aux éditions confluences
Document produit suite à la DIVERSITÉ.01 – Inscription des projets d’art contemporain dans les paysages ruraux.
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Né en 1957 à Lisieux (14).
Vit et travaille à Bordeaux.
Paroles du commissaire
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Commissaire de La forêt d’art contemporain et directeur de l’École Supérieure d’Art des Pyrénées.
Ce dernier a prit la suite de Didier Arnaudet et a travaillé dès 2014 à la mise place de sa programmation qui se termine fin 2018.
Il fut tour à tour fondateur de la Galerie Images Nouvelles et de la Galerie Jean-François Dumont à Bordeaux, enseignant à l’École supérieure d’art des Pyrénées — Tarbes, directeur artistique de la galerie Marion Meyer à Paris, directeur d’un bureau d’art contemporain et actuellement directeur de l’École supérieure d’Art des Pyrénées — Pau etTarbes.
OBJECTIFS DU COMMISSARIAT POUR LA FORÊT D’ART CONTEMPORAIN
J’afficherais bien cette sentence de Stanislas Peucédan tout en haut, «Les fleurs ont une existence surnaturelle». Nous trouverons cette phrase dans Le grand rêve des floraisons d’André Dhôtel. J’ai passé des heures dans le jardin de mon père, des jours d’été à marcher dans la montagne et en forêt, muet devant l’absolument muet qu’est la fleur des champs, l’arbre et le rocher. Je regarde, j’écoute cet autre monde qui est aussi pourtant le mien. Disons que nous nous côtoyons. Je vois bien que des biologistes, des philosophes, des savants de tout ordre, expérimentent des modes de communications, critiquent les habitudes et les réflexes qui nous viennent de loin. Aujourd’hui nous dominons, enfin nous le croyons, mais la plante s’en moque, elle existe sans nous et reste étrangement, obstinément, muette à nos sollicitations. Il y a là un parallélisme avec l’artiste en ce que l’œuvre ne se boucle jamais selon notre volonté. Comment pourrions-nous être étonnés, fascinés, par des signes de quarante-mille ans, comme par des images d’aujourd’hui, si tout cela s’expliquait? Dans toute œuvre il y a quelque chose de muet, détachée de tout modèle concevable. C’est ce que nous enseigne le silence des plantes et que je souhaite suivre dans les Landes. Que l’œuvre y soit naturelle et étrange. Qu’elle offre à nos yeux, à l’image d’un ballet de lucioles, des cheminements insoupçonnés.
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Jean François Dumont