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Le conciliabule
Lou-Andréa Lassalle-Villaroya
Solférino 2026
programmation : Irwin Marchal
Atelier d’écriture
— Lou-Andréa Lassalle-Villaroya
Lou-Andréa Lassalle-Villaroya est une artiste dont les œuvres se nourrissent de ce qui l’entoure, en particulier des gens qui lui sont proches. A la manière d’un romancier qui prélève, ici et là, chez l’un un trait de caractère, chez l’autre un geste, pour les intégrer dans un même personnage, Lou-Andréa Lassalle-Villaroya absorbe amis, voisins et membres de sa famille dans un grand récit fictionnel qui lui donne la matière dont elle tire la plupart de ses pièces. Artiste boulimique et éclectique Lou-Andréa Lassalle-Villaroya passe d’abord par le dessin pour ensuite développer son travail par la sculpture, l’installation, la mise en scène le costume et la performance. Plusieurs de ses expositions reposent sur la construction de maquettes ou d’architectures réduites à partir de matériaux pauvres : carton, parpaings, tasseaux de bois – et qui empruntent toutes sortes de formes de l’art du passé : théâtres antiques, temples, cathédrales, mais aussi à de nombreuses sources mythologiques.
Ainsi depuis plusieurs années l’artiste arpente le domaine de Solférino. Sous les pierres taillées elle débusque les créatures cachées. Dans les livres, les salons, les chemins et l’école, elle partage ses trouvailles, ses rencontres et invite différents publics à construire les prochaines légendes. Quatre créatures inspirées des animaux de la lande (sanglier, loups, huppe, palombe…), du bestiaire impérial (aigles, abeilles…) ou encore des contes et des légendes locales (Becut, loup-garou…) ont déjà été identifiées par les élèves du village. Des récits, masques et écussons alimentent leurs décors grâce au travail réalisé par les habitants et les enfants lors d’ateliers de création de masque, d’écriture et de couture. Les animaux de la Haute Lande, ses contes et légendes ainsi que le bestiaire Napoléonien se mêlent aux récits des enfants et habitants pour construire de nouvelles histoires fantastiques. L’idée étant d’y puiser les figures permettant la création des hampes en fonte qui s’inscriront progressivement dans le village. Pensées comme des porte-étendards, ces hampes sculptures évoqueront les échassiers landais et l’aigle Napoléonien martial qui surplombait chaque délégation civile ou guerrière.
Autour de ce projet, il s’agit de réinventer une manifestation locale, avec en mémoire le passé de Solférino et la culture landaise. De créer un moment festif où l’on découvre les nouvelles propositions chaque année, jusqu’à former un ensemble de hampes, témoignage d’un récit collectif.
Le 12 juillet 2025, les deux premières sculptures, Belipoulpe et Plumedor sont présentées au public en attendant l’arrivée des autres animaux fantastiques en 2026 : Crocnoir la louve-garou, et Sigrouille la grenouille géante. Un ensemble de propositions qui s’inscrira de façon pérenne dans l’espace naturel de balade autour de l’église Sainte Eugénie de Solférino, formant l’œuvre n°30 de La Forêt d’Art Contemporain.
Ce projet est financé par l’État, la région Nouvelle-Aquitaine, les départements de la Gironde et des Landes, la mairie de Solférino, les Agences Crédit Agricole de Morcenx, Labouheyre, et le groupe Ylliade.