Shu Sugi Ban
Shu Sugi Ban
L’aspect esthétique du brûlage obtenues lors de cet atelier a intégré le processus de réalisation de l’œuvre n°27 intitulée « Volute » proposé par l’artiste à La Forêt d’Art Contemporain pour la commune de Brocas.
Shu Sugi Ban
projet présenté sur la page artistes :
FLAG#2, Galerie Silicone, Bordeaux 2016.
Divers matériaux: bois, isolant, brique, liège, polystyrène, cloison alvéolée… 100x160cm
27
—
Volute
Estelle Deschamp
Brocas 2022
programmation : Irwin Marchal
Shu Sugi Ban
Estelle Deschmap a proposé un atelier participatif d’initiation à la technique traditionnelle japonaise du Shu Sugi Ban.
—
Au loin, l’œuvre de l’artiste Estelle Deschamp intitulée « Volute », nous interpelle… comme une image dans le paysage. Elle nous envoie des signaux de fumée à la façon des amérindiens, et résonne de manière à la fois pittoresque et familière.
Les vestiges du haut fourneau situés tout près, et qui aujourd’hui encore témoignent de l’activité des forges et du passé sidérurgique du village, ne sont pas pour rien dans cette résonance. L’artiste y a perçu un héritage. Elle a saisi ce que la ruine architecturale laisse comme message aux générations suivantes, la mémoire et l’histoire qu’elle porte en elle. L’artiste rejoue ainsi la présence de la cheminée du fourneau, aujourd’hui disparue, dans l’élévation de cette colonne érigée sur la colline voisine.
Lorsque l’on s’approche de cette sculpture, ce qui n’était qu’une image au loin commence à prendre corps, et les textures, les effets picturaux apparaissent. À mi-chemin entre une cheminée et une colonne dorique, l’esprit s’active à identifier les volumes.
La technique japonaise du « Shou Sugi Ban » consistant à brûler le bois pour le rendre imputrescible et qui a été utilisée sur les parois internes du moule destiné à produire cette imposante structure en béton lui confère une curieuse texture en « peau de serpent » qui garde les stigmates du processus de mise à feu.
En levant la tête, cette fumée texturée de zones de couleurs, semble figée à un instant T de son déploiement. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’en physique, la fumée est considérée comme un ensemble de petites particules solides et non comme un état gazeux. Cette particularité n’a pas échappé à l’artiste qui a finalement poussé cette logique de solidification jusqu’au bout.
Enfin la coupe transversale qui entretient ce jeu paysagé entre image et volume, laisse voir la matière à cœur, le béton brut, là où émerge la fumée. Comme si l’artiste nous incitait, de manière métaphorique, à nous plonger dans les entrailles des choses pour en faire ressortir cette mémoire collective qui nous unit tous dans ce qui est vécu, maintenu et oublié.
Irwin Marchal, commissaire artistique
—
26
—
La constellation Cazalis
Delphine Gigoux Martin
Cazalis 2022
programmation : Jean-François Dumont
En collaboration avec : L’École nationale supérieure d’art de Limoges
—
Au sommet d’une de ces dunes en fer à cheval (Doucs en Gascons), façonnée par les vents d’ouest depuis la fin de la dernière période glaciaire, vous ressentez les formations en vagues de sable avec toutes les légendes qui les frangent. Au XIXe, avec les grands travaux d’assainissement, la forêt est venue recouvrir et figer ce monde très ancien. L’artiste a imaginé la mer avant le sable et fait remonter des profondeurs un exemplaire géant de la petite fissurelle de nos rochers avec son apex percé. Elle a imaginé le dialogue de ce coquillage avec la forêt et les animaux, avec le cosmos et avec la terre. Comme dans les histoires d’Alice, soit que vous soyez devenu minuscule, soit que l’objet soit devenu démesuré, vous pouvez vous faufiler dedans. Jusque là, vous pensiez être devant une sculpture, certes un peu étrange à cet endroit. La marche, en suivant les éclats blancs du coquillage dans les arbres, aurait pu vous alerter que vous quittiez un sentier de balade habituel, pour entrer dans une buissonnante fantaisie. Maintenant, vous êtes dans le ventre de la fissurelle, baigné d’une lumière qui y dessine sur les parois des vols d’oiseaux. De sa base fendue, vous avez une vue sur les fûts d’une forêt colossale comme il a pu en exister sur notre planète.
Si d’aventure vous venez de nuit, par son sommet, vous pourrez voir les étoiles de la constellation de Cazalis loin de notre système solaire. Les sons aussi y sont d’une tout autre nature. Le vaisseau fissurelle utilise votre imagination pour des destinations aussi familières que déroutantes.
Jean-François Dumont, commissaire artistique
—
Découvrez « La constellation Cazalis », de Delphine Gigoux Martin, 26ème œuvre de la Forêt d’Art Contemporain installée en cette mi-septembre à Cazalis (33). Une invitation poétique à se réfugier au creux d’un coquillage pour lire le paysage, observer le ciel et comprendre l’Histoire de ce site exceptionnel. Un écrin de nature pas comme les autres
C’est en contrebas des dunes de sable blanc de Cazalis, « doucs » en gascon, en Sud-Gironde, que s’est logé cet étrange coquillage… Ces doucs sont apparus vers la fin de la période glaciaire, quand l’océan était encore présent sur ce territoire. Fixés par la plantation des pins maritimes au milieu du XIXème siècle, ils portent aujourd’hui encore cette forêt des Landes de Gascogne. Leur ligne blanche, pointe blonde et lumineuse contraste avec les troncs noirs des pins et dessine l’horizon. « La constellation Cazalis », une invitation au voyage…
Une balade d’environ 10 minutes est possible pour rejoindre la 26ème œuvre de la Forêt d’Art Contemporain. Pour la retrouver, de petites sculptures en porcelaine en forme de patelles ont été placées partout dans le village, dans la cour de l’école, au début d’un sentier… L’histoire du Petit Poucet revisitée pour vous proposer de rejoindre le but ultime de la balade : l’œuvre-abri, face à la pointe de la dune et à s’arrêter
« La constellation Cazalis », gros coquillage d’inox blanc ouvert vers le ciel et fendu vers la flèche sableuse de la dune, invite les visiteurs en son sein pour laisser libre cours à leur imagination, observer les étoiles ou le paysage alentour. Comme un vaisseau spatial qui nous donnerait mille fenêtres sur l’univers, l’œuvre est parsemée de petits trous qui forment la constellation de la Grue. Elle nous rappelle aussi qu’autrefois, l’océan remplaçait ici les arbres. Sa forme de patelle n’a d’ailleurs pas été choisie au hasard puisque les patelles jouent un rôle important dans la préservation de leur écosystème et ont la particularité de revenir toujours vers le lieu de départ.
Implanter une œuvre de la Forêt d’Art Contemporain à Cazalis était un projet de longue date qui s’est concrétisé avec la présentation publique de ce projet à l’automne 2021. « La constellation Cazalis » a finalement été installée le 08 septembre, présentée aux élèves de la commune le lendemain et proposée à la découverte d’une vingtaine d’habitants curieux, le 10 septembre. Testée et approuvée !
Mathilde Fraigneau, chargée de communication Parc naturel régional des Landes de Gascogne
Elle participe depuis plusieurs années et régulièrement à plusieurs grandes expositions collectives : Devenir un(autre)animal, Domaine départemental de Chamarande, XXL, le dessin en grand, Musée Jenisch, Vevey en Suisse, Bêtes de Scène, Fondation Villa Datris, Animaux et Monuments, Forteresse de Salses, Alignements de Carnac, La Conciergerie, Feito po Brasileiros centre d’art Matarazzo, Sao Paulo au Brésil ou encore le projet d’estampes grands formats Nouvelles Vagues avec le CNAP. Plusieurs expositions personnelles telles que Le Songe d’une nuit d’été, Musée Régional d’Auvergne, Riom, Lorsque l’été, lorsque la nuit, Musée Gassendi à Digne les Bains, La rôtisserie de la Reine Pédauque, Centre d’art le Creux de l’Enfer à Thiers, Musée Lamour à Hangzhou en Chine, La vague de l’Océan, Musée de l’Abbaye Saint Croix aux Sables d’Olonne lui ont offert l’opportunité d’éditions. En 2021 elle a inauguré la commande publique « Aster » pour la voûte du barrage hydroélectrique de Saint-Etienne-Cantalès.
Elle enseigne depuis 2015 à l’ENSA Limoges où elle a dirigé le post-diplôme Kaolin, édition 2020-22.
projet présenté sur la page artistes :
Il est grand temps de rallumer les étoiles (Guillaume Appolinaire), 2016
Faïences et porcelaines sur fontaine. Monastère de Ségriès, Moustiers-Sainte-Marie
25
—
L’œil d’Angelo
Angelo Plessas
Parc naturel régional
des Landes de Gascogne 2021
programmation : Irwin Marchal
conception : Maylis Doucet
Communiqué de presse:
Lancement de l’œuvre-application
Dossier de presse:
Œuvre n°25, l’œil d’Angelo
APPLICATION MOBILE :
ForetdArt, Maylis Doucet, 2021.
Gratuite sur tous les stores
Chantier « Télécharger un monument »
Angelo Plessas a proposé un atelier au collège François Mauriac de Saint-Symphorien. Les élèves ont rencontré l’artiste suivi sa démarche de conception et ont participé à un atelier de création visant à explorer différentes approches d’observation virtuelle. Projet à retrouver sur le Blog : « Fabrique d’artistes en cours ».
Cet objet numérique est le fruit d’une collaboration entre l’artiste Angelo Plessas, la conceptrice d’application mobile Maylis Doucet et La Forêt d’Art Contemporain. Œuvre n°25 accessible sur smartphone à retrouver sur tous les stores gratuitement.
—
Sur cette application, vous découvrirez 3 volets à explorer.
1/ Tout d’abord une carte qui répertorie l’ensemble des œuvres de la Forêt d’Art Contemporain avec les informations correspondantes : l’artiste, le titre de l’œuvre, un texte explicatif, ainsi que la géolocalisation de l’œuvre.
2/ Puis une seconde carte indiquant ce que nous avons appelé « Les Pépites » : bonnes tables, sources miraculeuses, points de vue remarquables, faune et flore spécifiques, expériences touristiques incontournables, etc.
Ce répertoire, non exhaustif, répond à la dynamique de découverte de la région et aux rencontres subjectives que l’artiste Angelo Plessas a souhaité mettre en avant à la suite de plusieurs résidences qu’il a effectuées sur le territoire.Il correspond également aux conseils, aux ressources et aux informations que l’équipe de la Forêt d’Art Contemporain a souhaité fournir aux visiteurs, l’objectif étant de mettre en lumière, à travers le regard de l’artiste, tout ce patrimoine naturel, culturel et paysagé qui fait le charme si particulier de ce territoire.
3/ Enfin, 3 œuvres numériques interactives, conçues par l’artiste lui-même, vous sont proposées. Ces œuvres sur lesquelles vous êtes invités à vous déplacer, à réagir, à cliquer constituent le cœur du projet artistique.
Angelo Plessas
Depuis plus de 20 ans, l’artiste grec, Angelo Plessas, explore les frontières et les porosités possibles entre le monde numérique (cybersphère) et le monde physique (biosphère). Que ce soit par la sculpture, la création d’environnements, le costume, la performance ou comme ici avec des œuvres purement numériques, tout son travail invite à une réflexion poétique et philosophique sur la valeur, la validité et le caractère tangible de ce que nous considérons ordinairement comme virtuel ou réel.
A une époque où une bonne partie des rapports sociaux passe par les réseaux du même nom, où les trains, les avions, l’organisation de la circulation des êtres humains sont gérés par des logiciels, à l’heure où le savoir, l’information, la mémoire sont de plus en plus dématérialisés et stockés sur des serveurs numériques, il n’est pas inintéressant de s’interroger sur l’imbrication et la coexistence permanente entre le monde numérique et le monde physique.
Y a-t-il même encore deux mondes distincts ? La technologie est-elle en rupture avec la nature ou en est-elle simplement une extension logique ? Le réseau sanguin d’un corps, les nervures d’une feuille, le lit des rivières et des ruisseaux ne sont ils pas formellement comparables à l’architecture numérique qui organise le flux permanent d’Internet ? Est-il possible d’activer ces dimensions dans une synergie créatrice ?
Pour Angelo Plessas, ces questionnements, dont les réponses sont laissées à chacun, acquièrent une dimension presque métaphysique, spirituelle et politique. Dans les 3 œuvres qu’il a conçues pour ce projet avec la Forêt d’Art Contemporain, il nous invite à laisser courir notre esprit sur ces sujets.
Dans ces petits mondes surréalistes où les arcs-en-ciel et les objets célestes rencontrent les échassiers landais, où les animaux étranges inspirés des légendes locales côtoient l’architecture traditionnelle et les plantations forestières, où la vie aquatique nous rappelle la préhistoire et ses curiosités, l’artiste agit comme un shaman bienveillant, comme un gardien de l’imaginaire, comme le révélateur d’une mémoire et d’une beauté inhérente au territoire de la forêt.
Passé, présent et futur se télescopent ainsi dans ces trois œuvres féeriques, ludiques et baroques où chacun, par le regard de l’artiste, est invité à envisager ce patrimoine culturel et forestier comme un bien commun universel dont nous sommes tous les héritiers.
Œuvre 1 : Le Voyage De La Lune
En arrivant pour la première fois sur ce territoire, Angelo Plessas a été accueilli par un superbe arc-en-ciel,un bonjour chaleureux et symbolique. Cela a eu pour effet d’intéresser l’artiste à la question du ciel, particulièrement remarquable dans les Landes pour la contemplation des étoiles. C’est ainsi qu’il nous propose « Le Voyage De La Lune.com » (référence à Jules Verne), une œuvre cosmique, atmosphérique, poétique inspirée de la voûte étoilée, des phénomènes célestes, de la météo mais également du vol des grues, des insectes volants qui peuplent la forêt.
Œuvre 2 : HorizonPerdu
HorizonPerdu.com représente la terre, le patrimoine, l’architecture et le présent. Des animaux étranges se baladent, la faune, la flore se transforment, évoluent, bougent. Les troncs d’arbres s’accumulent et s’organisent créant des motifs graphiques, les champignons côtoient les tortues, les maisons deviennent image et symbole, un soleil (ou une étoile) se balade et attire l’attention. Les 4 tableaux proposés par l’artiste donnent une dimension fantasmatique au territoire landais. Ils nous interrogent : comment les légendes locales, la sylviculture, l’habitat humain, les animaux influent-ils sur l’imaginaire collectif et notre regard personnel ?
Œuvre 3 : Ce Côté De L’éternité
Il y a fort longtemps, plusieurs millions d’années, l’océan recouvrait le territoire landais. Des formes de vie préhistoriques, invertébrées, peuplaient le paysage. Au fur et à mesure des siècles et des millénaires, les traces d’eau sont restées. La géologie nous rappelle tout cela et la troisième et dernière œuvre d’Angelo Plessas, intitulée « Ce Côté De L’éternité » telle une alternative métaphorique à ce passé ancestral, nous renvoie à cette insondable temporalité, au commencement de tout, l’évolution biologique et à l’environnement aquatique qui a produit la vie.
—
Projet ayant bénéficié de l’aide Cultures connectées de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de la Région Nouvelle- Aquitaine, en partenariat avec ALCA, Nouvelle Aquitaine.
Programmation : Jean-François Dumont
Tournage réalisé de 2017 à 2020,
dans le département des Landes.
—
29 novembre au 05 décembre 2023 : 28èmes Rencontres du Cinéma Documentaire : « Du rire aux larmes« , Cinéma Le Méliès, Montreuil, France.
27 octobre 2023 au 04 février 2024 : Exposition « Amitiés », Frac Nouvelle Aquitaine Méca, Bordeaux, France
—
avril 2022 :
– Onion City Experimental & Vidéo Festival Competition The immanent groove, Chicago, USA (Première Mondiale)
mai 2022 :
– IndieLisboa, Compétition Silvestre, Lisbonne, Portugal (Première Internationale)
– AVIFF Art Film Festival, Cannes (Première Nationale)
Octobre 2022 :
– Bideodromo International Film and Video Festival, Fundación Bilbaoarte Art House Zinema, Bilbao, Espagne (Second Prize).
Décembre 2022 :
– Prague International Indie Film Festival, Prague, République Tchèque (Nominé finaliste Best experimental)
Décembre 2023 :
28èmes Rencontres du Cinéma Documentaire : « Du rire aux larmes », Cinéma Le Méliès, Montreuil, France
Projection / Shows
Octobre 2021 :
– Frac Méca Nouvelle Aquitaine, Bordeaux (Avant première)
Février 2023 :
– Mills Folly Microcinema, Madison, Wisconsin, USA
Avril 2023 :
– Diffusion TV RTP 2, programme Cinemax, Portugal
Octobre 2023 – Février 2024 : Exposition « Amitiés », Frac Nouvelle Aquitaine Méca, Bordeaux, France
Ce projet a bénéficié d’une subvention exceptionnelle de la DRAC Nouvelle Aquitaine.
En partenariat avec la coopérative forestière Alliance Forêts Bois / Agence de Sabres.
Une embuscade en suspens. Des objets et un personnage entrent dans une suite de collisions brutales engendrées par des chutes d’arbres abattus à la tronçonneuse. Le film est décrit par l’artiste comme un « slapstick grandeur nature »
An ambush in suspense. Objects and a character enter in a row of brutal crashes generated by falling trees cut by a chainsaw. The film is described by the artist as a « life-size slapstick »
Caméra : Simon Quéheillard
Tronçonneuse : Manuel de Saviera
Accessoires et mise en place : Lilian Vallon
Montage : Adrien Edeline
Mixage son : Mikael Barre
Étallonnage : Pierre-Yves Fave
AVERTISSEMENT : Ce film comprend plusieurs scènes d’abattages d’arbres. Tous ces arbres ont été abattus dans le cadre de coupes de bois déjà programmées par le plan de gestion durable certifié de la forêt dont ils sont issus.
Chantier Images et Polygones
Ladislas Combeuil et Barbara Kairos ont proposé un atelier à l’école de Pontenx-les-Forges. Les élèves ont suivi la création de l’œuvre de Ladislas et ont participé à un atelier de création. Projet à retrouver sur le Blog :
« Fabrique d’artistes en cours ».
—
Depuis fort longtemps, les créateurs, les artisans et les artistes ont déployé leurs savoir-faire dans les lieux de culte, les lieux sacrés, dans les temples et les églises. En nous incitant à lever les yeux vers les plafonds, les voûtes et les charpentes, ils nous ont donné à voir des symboles, invités à reconnaître des récits religieux ou des mythes ancestraux, permis de découvrir des jeux possibles entre l’art et l’architecture et en somme ont tenté à leurs mesures, de relier le ciel et la terre. Pour Bouricos, l’artiste Ladislas Combeuil a souhaité s’inscrire dans cette tradition en recouvrant l’ensemble du plafond de la chapelle d’un grand moucharabieh rétro-éclairé.
Objet architectural originaire des pays du Maghreb mais également présent au Moyen-Orient et en Inde, le moucharabieh a pour fonction principale de créer de l’ombre, de rafraîchir les habitats et de voir sans être vu. Dans l’esprit de l’artiste, c’est essentiellement la relation que le moucharabieh entretient avec les mathématiques, la symétrie, la répétition du motif qui l’intéresse, convoquant par là-même une présence matérielle et décorative faite de pleins et de vides, de surfaces ajourées, de figures répétitives et complexes entre géométrie et formes organiques.
Intitulée « Aurore », cette proposition de Ladislas Combeuil invite tout un chacun à une contemplation active, à méditer sur sa propre présence au monde et à spéculer sur les grandes intrigues : le fini et l’infini, la partie et le tout, le réel et le néant.
—
Irwin Marchal
En collaboration avec Vincent Dechaene, concepteur lumière, le CLAS, Collectif Local des Artisans du Spectacle, la commune de Pontenx les forges et l’association des Amis de Bouricos
Mécènes :
—
Actiled, Sainte-Luce-sur-Loire
—
David Burel – SAS PLYCUT, Camblanes et Meynac
—
Groupe Thebault, Solférino
—
Master Toiles, Barbezieux-Saint-Hilaire
—
Valorem, Bègles
—
Artiste allemand travaillant à Berlin, Stefan Rinck développe depuis de nombreuses années une pratique essentiellement centrée autour de la sculpture sur pierre. Fort de cette technique ancestrale et d’une certaine érudition vis-à-vis de l’histoire de l’art, l’artiste s’inspire autant des contes, des légendes et des récits qui accompagnent l’être humain au fil des âges et des géographies, que de la psychanalyse ou de la philosophie (germanique et plus largement occidentale) dans lesquels il va puiser les éléments nécessaires à sa réflexion.
Animaux légendaires, personnages chimériques, gargouilles et autres créatures mythologiques peuplent le bestiaire qu’il met à jour à travers le grès, le calcaire, ou la roche volcanique. Pour le village de Bélis, sous l’ombre des chênes centenaires, entre le four à pain traditionnel et la petite église, Stefan Rinck donne à voir une représentation inspirée de la légende de Saint Georges et le Dragon.
D’origine sans doute orientale, puis intégrée par la tradition chrétienne occidentale via les croisades, la légende de Saint Georges et le dragon raconte l’histoire d’une lutte épique entre le bien et le mal. Saint Georges, symbole du courage et de la vertu est chargé de mener une bataille contre le dragon, symbole de l’animalité et de la sauvagerie. Le Dragon réclame des sacrifices sous peine de déchaîner le feu et la mort. Pour le calmer, une princesse, symbole de pureté, lui est offerte.
Mais Saint Georges, saint patron de la chevalerie et habitué des hautes actions de la bravoure, se lance dans le combat. Bien que cette bataille se termine par la mort du dragon, Saint Georges prend le temps, par ruse, par vertu ou peut être simplement par humanité, de l’amadouer, de l’apprivoiser, d’échanger un regard et une intuition avec l’animal.
De cette légende qui occupe l’imaginaire occidental, Stefan Rinck nous propose une interprétation décalée, une métaphore sur la parabole, une allégorie sur le mythe. Dans l’esprit de l’artiste, cette scène mémorable et mythologique prend la forme d’un point de vue personnel, entre la relation que l’être humain entretien avec son environnement. Face à ces blocs de pierre et au regard de leur longévité promise, s’impose alors une dialectique et un questionnement évident. Par quel moyen l’être humain continuera-t-il à écrire son histoire et sous quelle condition? Devra t’il apprivoiser son environnement, son espace, son écosystème ou, dans une pulsion mortifère éradiquer l’animal? L’animal qui est en lui, l’animal face à lui…Voilà en substance le propos de l’artiste qui sous une forme faussement naïve et inoffensive nous renvoie tout de même aux questions les plus essentielles: L’être face à l’autre, l’homme face à lui-même, le grand tout sensible face au trou noir de la mort!
—
Irwin Marchal
Dans le cadre de ce projet de coopération nous avons souhaité proposer cette nouvelle mission de commissariat à Frédéric Latherrade au regard du projet des Refuges Périurbains imaginé par BRUIT DU FRIGO en coopération avec ZEBRA 3 et accompagné par Bordeaux Métropole. Mais également pour sa grande connaissance du secteur artistique, des artistes, de notre territoire et sa capacité d’écoute et de compréhension de notre milieu, ses enjeux touristiques, économiques, et artistiques.
Calendrier de mise en oeuvre:
La phase de réflexion de cette opération se décline sur trois ans 2018 – 2019 – 2020.
Une seconde phase, dite de « production» débutera en 2020 par la réalisation d’une première œuvre.
Compte rendu des actions :
02-04 novembre 2016 : accueil délégation polonaise en France
09-12 juillet 2017 : accueil délégation française en Pologne
juillet 2018 : signature du contrat de coopération.
Septembre 2018 : début de l’étude de conception et de localisation.
Novembre 2018 : accueil délégation française en Pologne. Lancement officiel du projet de coopération.
Avril 2018 : accueil de la délégation polonaise en France, restitution des conclusions de l’étude de conception et de localisation.
Avril 2019 : accueil de la délégation française en Pologne pour le jury de sélection des projets. Atelier de création au lycée de Suprash avec l’artiste Christophe Doucet.
Planning prévisionnel :
Printemps 2019 : choix de l’artiste intervenant en France pour la première escales.
Octobre 2019 : accueil de la délégation polonaise en France avec les lauréats du concours polonais, rencontre avec l’artiste retenu pour la première œuvre en France. Suite et fin de l’atelier de création avec l’artiste Christophe Doucet, restitution des productions dans l’œuvre n°12 Zoo de Sculptures de Laurent le Deunff à Garein.
1er semestre 2020 : conférence promotion en Pologne
2eme semestre 2020 : conférence promotion en France
2021 : première production en France.